mardi 3 novembre 2015

Se faire prendre au jeu

Petit témoignage de rien du tout.

Pour écrire efficacement un texte percutant, il est essentiel que l'auteur s'investisse totalement et sans retenue, tant du point de vue émotif qu'intellectuel. C'est, à mon sens, une des clés de l'authenticité et de l'originalité que je recherche dans la littérature, que je l'écrive ou que je la lise. C'est à cet investissement qu'on doit les images, les tournures et les effets qui marquent. Bref, écrire est exigeant du point de vue émotionnel autant que ce l'est pour le cerveau.

Il m'est arrivé à quelques reprises de me surprendre moi-même en cours d'écriture à la lumière d'une idée. Je me suis même félicité à quelques reprises d'une trouvaille originale qui enrichit un texte en travail. J'ai déjà souri en partageant la joie d'un personnage et ressenti une colère contenue en souffrant une injustice produite par moi dans un de mes textes.

Mais jeudi dernier, en mettant la touche finale à mon plus récent projet, il m'est arrivé un fait inusité : j'alignais des mots comme à l'habitude, maniais la ponctuation, comme d'ordinaire quand ma gorge s'est soudainement nouée. Si bien que, avant de mettre un point presque final à mon histoire, j'ai dû sécher une larme au poignet de ma chemise.


1 commentaire:

  1. J'avais eut la même réalisation en terminant, à bout de souffle, une scène dans laquelle un de mes héros manque de se noyer! Parfois, je me dis qu'un observateur serait bien divertis de voir toutes ces émotions passer sur mon visage alors que je suis seule devant un simple document Word!

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