mardi 20 décembre 2016

Bilan 2016

Depuis l'époque où je faisais publier des nouvelles dans XYZ, La revue de la nouvelle (ça remonte à loin!), 2016 a été l'année la plus productive pour moi, avec deux publications : Niska, au Soleil de minuit et Tristan au pays des géants, chez Dominique et compagnie. 

Une année faste.

Vraiment?

Non. Pas tout à fait.

Il faut dire que, du point de vue du public, le travail de l'auteur se mesure à la régularité et au nombre de ses publications, mais que, pour l'auteur, le travail se mesure davantage en heures passées assis devant l'écran à travailler à un manuscrit ou à le retoucher, à le perfectionner. De ce côté, pour moi, ç'a été le calme plat. 

Ou presque.

À l'heure des bilans (et un peu aussi à celle des résolutions), je dois dire que, côté littérature, je peux difficilement me montrer satisfait. 

Mise à part une nouvelle réalisée en direct à la librairie L'Exèdre, de Trois-Rivières, lors de la journée des librairies indépendantes (que vous pouvez lire ici), aucune réalisation complétée. 

Aucune animation en milieu scolaire.

Un seul Salon du livre.

Mais un lancement de livre (Niska), tout de même.

Peu de lectures.

Il y a des explications personnelles à ce bilan pas tout à fait satisfaisant. Mais il n'y a pas que du gris, il y a du beau aussi.

En effet, je me suis remis à lire, grâce à mes amies libraires et à mon amoureuse, qui m'ont mis entre les mains un bouquet de livres vraiment bons et nutritifs. Je me suis remis à écrire. Je pense bien pouvoir compléter un roman , pour adultes cette fois, au cours de prochains mois. Mon nouvel éditeur m'a demandé de me tenir prêt (pardonnez mon silence sur ce point) et j'ai déjà quelques visites scolaires programmées à mon horaire. 2017 s'annonce vraiment bien.

Voilà. C'était un peu mon bilan.

Là-dessus, je vous souhaite de très joyeuses Fêtes, des rencontres lumineuses et de la joie en masse avec vos familles et amis!

mercredi 9 novembre 2016

Salon du livre de Montréal

Je serai en séance de dédicace au Salon du livre de Montréal le 18 novembre, de 14 h 30 jusqu'à 16 heures, au kiosque de Dominique et compagnie. Passez donc me voir!

jeudi 27 octobre 2016

Entretien avec les élèves de la classe de madame Isabelle

Voici une vidéo où je m'efforce de répondre à 12 questions que des élèves de troisième année m'ont posées au sujet de mon travail. La vidéo n'est pas parfaite, je n'ai rien de Denis Villeneuve ou de Xavier Dolan, c'est d'ailleurs pour cette raison que j'écris...

Si vous avez envie de vous moquer de moi ou de mes qualités de vidéaste (je fais ici allusion à votre sens de l'humour, pas à votre méchanceté...), n'hésitez pas à laisser un commentaire! 

Bonne écoute!

mardi 25 octobre 2016

Ceci n'est pas une critique

"J'ai terminé Niska. Je l'ai dévoré d'un trait. Je te félicite mon ami. J'ai adoré. J'ai été happé, touché. C'est une lecture nécessaire, non seulement pour la prose magnifique, mais aussi et surtout pour l'histoire qu'elle raconte. Une histoire trop souvent occultée, tue, dont le sud refuse de voir les effets dévastateurs et de prendre ses responsabilités à son égard. Ce qui m'a impressionné le plus dans la façon dont tu l'as raconté, c'est l'équilibre que tu as su créé entre le récit et la trame historique. De plus, j'ai grandement apprécié l'intelligence que tu reconnais au lecteur, en l’occurrence moi cette fois-ci, par la subtilité avec laquelle tu traites un sujet si délicat. Je peux difficilement croire qu'on en aie si peu entendu parlé."

J'ai reçu hier ce message d'un vieil ami dont j'avais presque perdu la trace. 
12 ou 13 ans que nos chemins se sont séparés. Nous nous sommes bien vus deux ou trois fois depuis, mais tout de même, absolument rien ne laissait présager que ce message atterrirait dans ma boîte de messagerie. 

Or, il était là. 

J'ai écrit ce livre pour toucher. Pour partager les sentiment qu'il m'a fait ressentir au cours de l'écriture. Je suis à la fois content et touché de savoir qu'il a atteint son objectif, à tout le moins dans le coeur et la tête de mon ami.

Merci Fu. 

jeudi 13 octobre 2016

Entrevue à la SOCAM à propos de "Niska"

Vous pouvez entendre l'entrevue que j'ai accordée à Rose-Aimée Dubé, journaliste à la radio de la SOCAM en cliquant ici. Il y est question de mon métier d'auteur, de l'ensemble de mon oeuvre littéraire et, bien entendu, de "Niska".

Bonne écoute!

N.B. Les premières secondes de l'extrait sont en langue atikamekw (la SOCAM est une radio amérindienne), mais l'entretien est bel et bien en français.

mercredi 28 septembre 2016

mercredi 14 septembre 2016

Je passe chez Dominique et compagnie!

Voici un prochain titre à paraître très, très prochainement chez Dominique et compagnie. Je vous laisse avec la photo de la couverture, je vous reviendrai avec d'autres détails. 
Notez que les espace libres dans le texte sont en réalité des É qui n'ont pas migré du PDF d'origine au fichier JPEG publié ici.

Une première critique de "Niska", par Audrey Martel, libraire chez L'Exèdre, Trois-Rivières


mercredi 31 août 2016

Adoptez Papillon

Cette activité s'adresse aux groupes scolaires qui étudient le roman "Qu'est-ce qui fait courir Mamadi?". J'offre la possibilité "d'adopter" la poupée Papillon (un personnage du livre) afin qu'elle puisse recueillir les impressions, sous forme de messages écrits, des enfants tout au long de leur lecture. Les messages pourront être épinglés à même la poupée et lus par l'auteur, qui s'en servira pour animer une discussion lors d'une visite en classe.

Contes d'hier, saveur d'aujourd'hui

Brève description de l'animation: Sous la forme d’un conte dans lequel s’enchâssent différentes légendes atikamekw et leur interprétation, l’auteur présente l’univers qui a permis à son œuvre de naître. On y découvre l’origine mystérieuse de plusieurs animaux de même que des bribes de l’enseignement philosophique autochtone. Magie et sagesse sont au rendez-vous!

Ouvrages en référence: La clé de la nuit, L’envol du pygargue, La malédiction de Carcajou.


lundi 20 juin 2016

Des nouvelles de ma nouvelle

Samedi dernier avait lieu la toute première journée des librairies indépendantes, un événement pour mettre en valeur les librairies de quartier. La librairie L'Exèdre de Trois-Rivières m'a gentiment invité à passer la journée avec sa libraire et ses clients. Outre une séance de dédicaces, je devais y écrire une nouvelle selon un thème suggéré par un client, qui s'est avéré être une cliente. Le thème qu'elle a suggéré? La justice.

Voici ce que ça a donné. C'est un premier jet, mais bonne lecture quand même!



Trois balles et une odeur de poudre


Les portes du saloon grinçaient encore sur leurs gonds et la poussière n’était toujours pas retombée. Les corps, quant à eux, l’avaient fait et ils gisaient immobiles dans la flaque poisseuse qui se répandait et déjà les unissait l’un à l’autre.
Trois balles.
C’est tout ce qu’il aura fallu.
Et une odeur de poudre brûlée.
Dans les rues de Twinn City, le sable rougeâtre se soulevait en tourbillons dans les bourrasques. Mais personne ne bougeait. Personne ne marchait. Personne ne vivait. En fait, il n’y avait plus que des fenêtres placardées pour témoigner de cette ville morte et abandonnée aux vautours.
Il s’appelait Justice Perry, elle s’appelait Liberty Knowles et leur sort s’était scellé dans la paille d’une écurie découpée en noir sur l’horizon d’une nuit étoilée le soir de ses noces. À elle.
On l’avait mariée – pas de force, mais presque – à Salomon Gallister, le propriétaire du dernier ranch encore viable de cette communauté exsangue. Quelques vaches faméliques y étaient occupées à brouter l’herbe éparse quand le père de la jeune femme, un homme hirsute aux dents rongées par le tabac à chiquer, s’était présenté sur le perron de la maison de planches.
- Prenez-la, je n’ai plus de quoi la faire vivre ni de place dans mon wagon. Je pars.
Il avait craché le sirop sombre en visqueux de sa salive par-dessus son épaule, puis avait repris :
- Vous devriez en faire autant et laisser au Diable ce fourneau oublié du Bon Dieu. Faites-en ce que vous voudrez.
Puis, il avait tourné les talons, avait regagné le siège de sa charrette et, d’un claquement de fouet, s’était éloigné sans se retourner dans un nuage de poussière.
Salomon avait décidé d’en faire sa femme; Liberty Gallister, cela sonnait bien.
Faute de pasteur sur place, l’éleveur avait fait parvenir une missive au révérend Carson Brown, dont il avait entendu dire qu’il se trouvait dans une des communautés voisines, et invité les quelques habitants encore enracinés à cette terre sèche. La plupart n’avaient pas répondu, occupés qu’ils étaient à empaqueter leurs affaires en vue d’un départ prochain.
En lisant les noms sur les faireparts, le cœur du jeune Perry s’était arrêté une première fois. C’est qu’il connaissait la fille depuis longtemps déjà et qu’il avait pleuré à s’en assécher les veines quand il avait appris qu’elle partirait. Il la croyait sienne, bien qu’aucun vœu n’ait jamais été échangé à cet égard, mais elle s’était toujours laissée bercer par les poèmes maladroits qu’il lui glissait à l’oreiller quand il lui parlait d’elle. Il vivait le deuil de son départ, donc, et la pensait déjà loin. Sachant désormais qu’elle allait se marier à quelques enjambées de Twinn City, il avait décidé, sans trop savoir ce qu’il allait y faire, d’être le témoin muet et résigné de cette cérémonie où les destins s’uniraient.
Elle l’avait aperçu en marchant vers l’autel en planches brutes assemblé pour l’occasion et sis entre la maison et l’écurie. Il prenait place à droite de l’allée que la douzaine d’invités bordait, dardés par le soleil descendant, et il lui avait jeté un regard qui signifiait « ne fais pas ça ». Elle lui avait renvoyé le sien, l’air de dire « je n’y peux rien ».
Le soleil baissait déjà sur l’horizon lorsque le révérend Brown leur avait demandé d’échanger leurs vœux. Il avait dit oui. Elle aussi.
Perry s’était éloigné de la fête — sans pour autant la déserter — et se tenait en retrait tandis que les convives avides dépeçaient des steaks au fond d’assiettes en fer blanc. Liberty se bouchait les oreilles et détournait les yeux pour éviter d’entendre le grincement strident des couteaux et des fourchettes sur le métal et de voir. Le sang.
Les gens, surtout des hommes malpropres dont les habits étaient couverts de poussière, s’empiffraient aux frais de Salomon Gallister, buvaient et riaient, se levaient, levaient leurs verres à la santé des mariés. Les assiettes vidées, un joueur de banjo avait entrepris de divertir l’assistance. Tous s’étaient mis à taper du pied.
Tous sauf Liberty Knowles, la mariée.
Sans trop en avoir l’air ou même sans le savoir, elle s’était détachée du groupe. Avait retrouvé Justice. Il lui avait demandé « pourquoi tu as fait ça » et elle avait répondu, en fixant la terre rouge et sèche, qu’elle n’en savait rien, qu’elle n’avait sans doute pas eu d’autre choix. Des larmes avaient coulé  dans les yeux de Justice Perry : « tu aurais toujours pu rester avec moi ».
Puis, il y avait eu un silence où même le son du banjo n’arrivait pas à s’immiscer. Déjà, le soleil avait disparu à l’horizon et l’écurie se découpait en bleu sous les étoiles qui s’allumaient une à une.
Liberty avait glissé ses doigts dans la main de Justice et, sans dire un mot, l’avait entraîné derrière elle dans l’écurie où ils avaient froissé leurs vêtements, leur peau, la paille.
Il faisait déjà noir quand Salomon Gallister avait fait taire le banjo et avait annoncé qu’il était temps que tous rentrent chez eux et que lui et sa femme se retirent dans leurs quartiers. Il y avait eu un silence lourd, un silence à couvrir de neige cette contrée désertique, quand tout le monde avait réalisé qu’il n’y avait plus aucune trace de l’épousée.
Dans l’écurie, le silence qui s’était soudainement installé à l’extérieur avait fait comprendre à Justice et Liberty qu’il était temps pour eux de remettre leurs vêtements, que leur lune de miel avait déjà trop duré et qu’ils devaient quitter sans tarder. Quand Justice Perry avait demandé « pour aller où? », Liberty Knowles avait répondu : « À la ville, il n’y a nulle part d’autre où aller ».
Ils avaient parcouru à pied sous les étoiles de cette nuit sans lune le chemin qui les menait vers leur destin. Main dans la main, mais perdus dans leurs pensées. Sans parler. Mais, quand, au bout d’un long moment de réflexion, il avait fini par laisser échapper que « c’est à la ville que Gallister cherchera à te trouver en premier », elle avait interrompu sa marche, l’instant de poser la main droite sur le cœur de son amant; et, juste au avant de coller sa bouche sur ses lèvres, elle avait chuchoté : « si c’est le cas, tu n’auras qu’à l’abattre, mon amour ». Il avait alors glissé ses doigts tremblants le long de sa hanche pour vérifier la présence de son Colt, ce six coups qui ne lui avait jamais servi qu’à tuer des serpents.
Le soleil se levait sur Twinn City quand vautours et corbeaux avaient entendu raisonner les fers du cheval de Salomon Gallister dans la ville. Il cheminait à pas lent, sa Winchester sur l’épaule et scrutait du regard chaque façade à la recherche des traces de l’épouse dérobée. La poussière accumulée sur les marches en bois gris du saloon était moins épaisse qu’ailleurs.
Il mit pied à terre.
Il comptait laver dans le sang l’affront qu’il venait de subir.
Il les trouva, Justice et Liberty, réfugiés au fond de la salle abandonnée. Droits comme des piquets. Enlacés l’un à l’autre, terrorisés et tremblants. Immobiles. Perry dégaina. Mais ne tira pas, incapable de viser tant sa main tremblait. Gallister les mit en joue et s’avança lentement, son œil fourbe fixé sur eux. Les gonds des portes battantes couinaient comme un porc qu’on égorge.
Liberty, dans un geste de désespoir, tenta d’arracher l’arme des mains de Justice. Son geste déclencha la détente du Colt et un coup fut tiré. En l’air. La balle se logea dans une poutre du plafond. Et les corps firent un demi-tour.
Gallister sursauta et, à son tour, fit feu. Son projectile atteignit le dos de Justice Perry, lui fractura deux côtes et lui arracha ventricule gauche avant de sortir de sa poitrine et de terminer sa course dans le cœur battant de Liberty Knowles. Les deux amants furent projetés au mur par la force de l’impact et s’affalèrent, l’un sur l’autre sur le plancher poussiéreux, leurs mains enlacés autour de la crosse nacrée du revolver. Les yeux de Justice s’éteignirent dans les prunelles de Liberty, où il put entrevoir, avant de sombrer pour de bon, la silhouette de Salomon Gallister derrière le trou fumant de la pointe de son arme.
Le troisième coup retentit et fit ployer les genoux de Salomon. Le Colt avait cette fois atteint sa cible. Dans son dernier souffle, Liberty Knowles avait activé la gâchette un peu au hasard et la balle, comme dirigée par quelque force invisible — la justice ou que sais-je — avait éclaté le crane de Salomon Gallister dans une pluie de pétales rosées.
Et ce fut le silence.
Les portes du saloon grinçaient encore sur leurs gonds. La poussière n’était toujours pas retombée. Trois balles et une odeur de poudre, c’est tout ce dont il aura suffit pour écrire dans le sang l’histoire de Salomon, Liberty et Justice. Puis l’oublier.


mardi 14 juin 2016

Journée des librairies indépendantes


Le 18 juin 2016 se tiendra la première journée des librairies indépendantes du Québec et, pour célébrer l'événement, j'ai été invité par la librairie L'Exèdre, de Trois-Rivières, à rencontrer ses lecteurs et lectrices. 

Pour l'occasion, je tiendrai une séance de dédicaces (à partir de 10h30) et j'aurai l'occasion de participer à une activité d'écriture en direct. En effet, je m'engage à écrire une nouvelle au cours de la journée suivant une thématique suggérée par la première personne qui m'adressera la parole, ce qui équivaut, à peu de choses près, à faire de la haute voltige sans parachute. Bon. Peut-être pas tout à fait, mais quand même... La nouvelle sera publiée sur la page Facebook de la librairie. J'espère être inspiré!

Bref, j'attends avec impatience ce samedi matin. Il faut dire que ça fait près de deux ans que je n'ai pas participé à une activité promotionnelle. 

Vous serez nombreux à venir me voir, n'est-ce pas? 

Ah oui! Vous pourrez vous procurer mes romans sur place. Ils ne sont pas chers et ils sont appréciés (vous pouvez lire quelques commentaires sur cette page, il suffit de regarder à droit, juste sous mon portrait).

Au plaisir de vous voir, donc.

jeudi 12 mai 2016

Lancement de "Niska"

Pour les lecteurs avides de photographies, voici quelques clichés croqués par Thérèse Ottawa lors du lancement de mon dernier roman lundi dernier (le 9 mai).

Tout d'abord, j'ai présenté les raisons qui ont motivé l'écriture de ce court roman aux gens présents (il en manque quelques uns sur la photo!). J'ai eu le plaisir de répondre à quelques questions qui m'ont été adressées. Des questions qui, pour la plupart, portaient sur la démarche créatrice ou le processus de composition de Niska plus particulièrement. Les habitués de ce blogue savent combien j'aime ce genre de réflexion...








J'ai enchaîné avec la lecture d'un passage du roman. La photo ne m'avantage pas... J'espère qu'elle ne hantera pas vos nuits! Je dois dire que j'ai été ému par la réaction du public.











Finalement, et puisque c'est le but de l'exercice, il y a eu séance de dédicaces et échanges avec les lecteurs présents. Encore une fois, des questions et des commentaires de toute sorte ont été échangés. Le tout dans la joie. Bref, une belle soirée, toute en simplicité et pleine de chaleur humaine.


vendredi 6 mai 2016

Finalement...








Écho rapide à mon billet L'appel du bout du monde : finalement, ça ne se fera pas.

Pas grave, le plaisir d'avoir été contacté par cet
éditeur étranger et la joie d'y avoir cru un instant valaient le coup!

vendredi 29 avril 2016

Niska s'est posé chez moi

Le voici, tout frais sorti de chez l'imprimeur!

L'arrivée des outardes ne correspond pas seulement au retour du printemps, elle annonce également l'arrivée prochaine (très prochaine!) de Niska en librairie!

Il s'envole donc aujourd'hui et j'espère qu'il volera loin et longtemps, aussi longtemps, du moins, qu'a couru Mamadi!

J'espère que vous serez nombreux à le lire et à me partager vos commentaires.

vendredi 15 avril 2016

L'appel du bout du monde

Je ne sais pas pour vous, mais je me suis déjà amusé à me fixer des objectifs à atteindre au cours de ma vie, une sorte de liste des choses à faire avant de mourir. Bon, je vais être franc ici, je fais surtout référence à ma carrière d'auteur et des rêves qui j'y associe, vous me pardonnerez de vouloir garder les autres aspects de mon existence dans le domaine du privé. Bref, je me suis fait une liste de trucs à réaliser ou à éviter avant de raccrocher ma plume.

Parmi ceux-ci, il y a bien sûr les prix littéraires. Je ne m'en tire pas top mal de ce côté. En effet, avec cinq finales en quatre livres, je me trouve assez choyé. Mais je n'en ai toujours pas gagné. Viendra, viendra pas, j'attends mon tour.

J'ai également réussi à éviter le pilon jusqu'ici. Mais sur ce point, je pense que l'affection que me porte mon éditrice y est pour beaucoup. Je ne me leurre pas. Étant donné le volume des ventes de certains de mes titres, je suis presque assuré que mon tour viendra. En attendant, je touche du bois et savoure le temps qui passe.

Remporter le prix du Gouverneur Général demeure une blague, un running gag entre mon amoureuse et moi. N'empêche que ça serait chouette et ça ferait d'une pierre deux coups.

Faire la une du Paris match au bras de... Non. Ce n'est pas dans la liste. Ni être invitée à Tout le monde en parle, même s'y je m'y précipiterais.

En revanche, voir un de mes livres traduit dans une langue étrangère, ça oui. C'est bel et bien dans la liste. Et, justement, j'ai appris cette semaine qu'un grand éditeur (d'un tout petit pays, il est vrai... ça qui impose sans doute de relativiser la taille de ladite entreprise...) s'intéresserait aux droits de traduction de Qu'est-ce qui fait courir Mamadi? 

Chouette, n'est-ce pas?

En tout cas, moi, ça fait ma semaine!

Bon. Comme les discussions sont à peine entamées et que rien n'est encore signé, je n'irai pas plus loin. Je tenais simplement à vous partager ma joie.

Et, soyez-en certain, si le tout se concrétise, vous serez les premiers à être mis au courant, je vous en donne ma parole!

lundi 28 mars 2016

Niska s'envole chez l'imprimeur


Il est chez l'imprimeur!

Plus que quelques jours et il pourra être chez vous aussi... Enfin, je l'espère bien!

lundi 21 mars 2016

Histoire de se mettre en appétit...








Le livre n'est pas sous presse, mais il devrait l'être sous peu, sous vraiment très, très peu. Il ne reste qu'à approuver la maquette et cette étape devrait se faire au cours de la semaine. Ensuite? Eh bien en suite ce sera l'impression, puis l'arrivée en librairie!


Alors voilà, juste pour le plaisir, voici le signet qui l'accompagnera!

jeudi 17 mars 2016

Le plaisir de plaire

Même si j'écris de la littérature pour la jeunesse, j'aime croire que j'en fais de la bonne, que mes livres vont au-delà d'une lecture au premier niveau et qu'ils s'adressent à la fois au coeur et à la tête. Bref, que je fais de grands petits livres.

Présomptueux? 

Peut-être.

Je n'écris pas pour plaire. Enfin, pour être clair, disons que je vise autre chose que ce qui plaît déjà. Je ne tiens pas compte des modes, du moins j'essaie de ne pas me laisser influencer par les vagues de fond, je ne tiens pas non plus à faire rire, je n'ai pas ce talent. Je laisse à d'autres le plaisir de divertir.

Suis-je nostalgique? Peut-être bien. Mais j'ai grandi à l'époque de Rémi sans famille et de Démétan, de Belle et Sébastien, à une époque où les récits qu'on proposait aux enfants visaient à émouvoir et portaient à réfléchir. Dans mes souvenirs, ces émissions de télévision avaient le haut du pavé. Et j'ai l'impression que, le temps passant, il y a eu retournement de la situation. Ai-je raison? Ai-je tort? Je ne sais pas, mais il me semble qu'il y a beaucoup de bruit, de rires et d'action dans ce qui est proposé à la jeunesse et qu'on s'éloigne de la lenteur et de la réflexion nécessaires à l'apprentissage des sentiments. Je loge donc à cette enseigne.

Mais plaire est toujours agréable. Peu importe la raison.

Je suis en train de mettre la touche finale à un court récit, un roman illustré destiné au deuxième cycle du primaire. Une texte écrit il y a quelques années et que j'apprécie beaucoup à la fois pour son originalité que pour sa portée. 

J'en suis plutôt fier.

Mais la beauté, ce qui me touche le plus dans le processus, c'est que dans chaque message échangé avec la directrice littéraire de la maison d'édition qui produira le livre, les adjectifs "beau" et "magnifique" reviennent comme la plus douce des musiques. Est-ce pour flatter mon orgueil? Possible. Mais je ne cherche pas à savoir. Je prends les mots pour ce qu'ils sont. Et ils me font du bien.

mardi 8 mars 2016

Journée internationale du droit des femmes

Bonne journée à ma blonde, à la tienne aussi, à nos mères, à vos soeurs (je n'ai pas la chance d'en avoir), à vos filles et à toutes celles qui décident ou non d'avoir des enfants. Bonne journée à celles qui tordent les coeurs ou qui offrent le leur comme bon leur semble. Bonne journée aussi à toutes les voisines d'en bas ou d'en haut qui se font battre ou engueuler pendant que les autres font la sourde oreille, bonne journée aux patronnes, aux étudiantes, aux activistes, à celles qu'on voile ou qu'on lapide, à celles qui endurent les commentaires salaces de clients salauds en gardant le sourire. Bonne journée à celles qu'on blesse, qu'on abuse ou qui disparaissent dans l'indifférence. Bonne journée de la femme.

lundi 7 mars 2016

Un jour, je serai un auteur

Hier soir se terminait la relâche scolaire. Une belle semaine à jouer dehors avec la famille et à passer du temps avec les amis. Une semaine splendide avec de la neige et du soleil, une semaine à me faire questionner sur mes projets et à fournir des réponses enthousiastes...

Mais, hier soir, en ouvrant mon ordinateur, je me suis aperçu que je l'avais rangé dans mon sac sur le mode veille. Pile à plat, donc. Je branche le cordon et je mets la machine en route. L'écran s'allume et apparaît une série de mots alignés que je connais pour les avoir écrits. En voyant clignoter le curseur : malaise. Dans une boîte à droite du texte une question m'est posée, insolente: "reprendre le travail où vous l'avez laissé... 10 jours plus tôt?"

Et là, ce sentiment d'imposture.

Qu'ai-je fait durant ces dix jours?

Ah oui! La relâche...

On entend souvent dire qu'écrire est d'abord et avant tout un plaisir, j'ai déjà abordé le sujet sur ce blogue avec, comme conclusion, que, pour moi, le travail ne se fait pas nécessairement dans la joie.

On entend également qu'il faut de la discipline, qu'une carrière d'écrivain se bâtit sur un horaire implacable et au sacrifice de la vie sociale...

Il est là, le problème.

J'aime mes enfants et j'aime mes amis, il me semble toujours que je ne leur consacre pas suffisamment de temps. Il est vrai que ma situation m'empêche de partager leur quotidien. Alors, quand je les vois, c'est la fête. J'ai le réflexe naturel de suspendre mes activités et de leur diriger toute mon attention. Or, ce faisant, je cesse d'être l'écrivain qu'ils m'imaginent être.

Et mes projets piétinent...

En ouvrant mon ordinateur hier, j'ai pris conscience que ce livre auquel je travaille ne cesse de s'étirer. En fait, il serait plus juste de dire que j'en interromps constamment la rédaction, si bien que j'en parle depuis des années.

Pourquoi?

D'une part, mes deux plus récents livres (Niska, qui paraîtra sous peu, et un second dont je tairai le titre, puisqu'il est en processus d'édition) sont le résultat d'échéanciers serrés et d'un rythme d'écriture soutenu. Deux bons livres aux dires de ceux qui les défendent. Je constate donc que je réponds à cette discipline du travail soutenu et que me fixer des dates de tombée me sied bien.

D'autre part, ce livre, en plus d'être le premier chantier "adulte" auquel je m'attaque depuis longtemps, s'avère est le plus ambitieux roman que j'aie entrepris. Il y a sans doute, dans la procrastination, une part importante d'intimidation. Ce texte m'intimide. Mais pour passer outre, il me faut un horaire et de la discipline. C'est à ce prix que, un jour, je deviendrai l'auteur que je me suis promis de devenir.

lundi 22 février 2016

Tadam!

En attendant le vrai de vrai, voici le communiqué de presse qui l'annonce!

La sortie est prévue pour le mois prochain.

jeudi 18 février 2016

L'angoisse de la sortie

Le livre est écrit et en voie de paraître. C'est enthousiasmant, ça rend fébrile, puis, soudain, l'angoisse...

Il y a un certain temps, quelque part en 2014, je répondais à la question suivante : "Qu’est-ce qui fait courir Mamadi est en lice au Prix jeunesse des libraires du Québec, mais il le fut également pour le prix Hackmatack et celui Prix des nouvelles voix de la littérature. En tant qu’auteur, qu’est-ce que ça vous fait d’avoir une telle reconnaissance? Ça vous pousse à continuer, ou ça vous met de la pression pour les prochains!?" (vous pouvez lire l'entretien intégral ici)

Eh bien voilà, je ne l'avais pas prévu, mais là, aujourd'hui, contre toute attente, je la sens, la pression. 

Mamadi a connu un parcours extraordinaire, bien au-delà de mes espérances. Et j'en suis à me demander si "Niska" sera aimé aussi, s'il sera bien reçu par le public. Ou s'il passera sous le radar... Bref, j'angoisse.

mercredi 10 février 2016

Nouvelle nouveauté en septembre!


C'était dans mes courriels et j'ai signé vendredi dernier. 

Un court roman jeunesse sur un sujet d'actualité. Chez un grand éditeur en outre!


Je vous tiendrai au courant des détails à l'approche de sa sortie, gardez les yeux ouverts!

mercredi 13 janvier 2016

Attendre

Un nouveau roman terminé, le contrat  signé, le titre trouvé, l'illustration de la couverture approuvée, que faire?

Attendre.

Écrire prend du temps. Il y a une dose d'excitation et, bien évidemment, de gratification liée au travail, mais il s'agit tout de même d'un processus lent et long où effort et minutie vont de paire. En revanche, une fois l'écriture complétée, il faudrait que tout se passe vite, vite, vite.

Sauf qu'il reste à réviser, corriger, préparer les argumentaires, monter la maquette, réviser encore, faire imprimer, distribuer... Bref, à être patient, car tous ces aspects de la production du livre échappe à l'auteur. Après l'écriture, l'oeuvre ne lui appartient plus et, tout ce qu'il peut faire, c'est patienter...

Je ne suis pas doué pour la patience. Ce n'est pas de ma faute, je suis d'un naturel enthousiaste.

Heureusement, les Éditions du Soleil de minuit me gardent impliqué dans le processus. J'ai eu mon mot à dire pour le choix de l'illustration et sur un tas d'autres aspects de la production de ce livre à paraître sous peu. C'est dire que je connais l'image et la quatrième de couverture et je me mords les doigts pour ne pas vous les partager de suite.

Tout ce qui est en mon pouvoir, c'est attendre et je ne suis pas doué pour ça. J'espère seulement que vous avez aussi hâte que moi de lui voir l'allure, à ce nouveau roman.

Déjà, je me meurs de connaître votre appréciation. Mais pour ça, vous savez comme moi ce qu'il me reste à faire...