vendredi 28 juin 2013

Qu'est-ce qui fait courir Mamadi?

Mon troisième roman devrait être sur les tablettes des meilleures librairies cet automne. Il sera également disponible en format numérique.

Le processus éditorial est donc bien enclenché. Révisions, corrections, montage de la maquette, illustration de couverture, quatrième de couverture, communiquée... et, qui sait, peut-être même un lancement?

Parlant de la page couverture, notons que l'illustration  a été confiée à l'artiste Jessie Chrétien.

Notez au passage que vous serez bientôt 3000 à avoir consulté ce blogue. Si vous insistez suffisamment, il me faudra sans doute organiser un nouveau concours pour souligner l'événement!

 En attendant de voir de quoi aura l'air le livre, et puisqu'il faudra patienter jusqu'en octobre pour en savourer les détails, amusez-vous donc un peu à avec le titre : Qu'est-ce qui fait courir Mamadi?

jeudi 6 juin 2013

La place du personnage

J'ai toujours cru que le rôle du personnage dans la narration était de servir le texte, que, au fond, il n'était qu'un des matériaux constituants de l'histoire et qu'il ne trouvait d'importance que dans la mesure où il servait le récit. Un mal nécessaire, à la limite.

Faut dire que j'ai d'abord fait mes classe en écrivant de la nouvelle, un genre où chaque mot compte et où l'effet prédomine sur l'histoire à proprement parler, du moins dans l'approche que j'en ai.

Jamais, donc, connu de situation où les personnages transcendent l'oeuvre dans laquelle ils évoluent. Bien au contraire, je ne me suis que très rarement posé des questions sur leur passé ou leur avenir, pas beaucoup préoccupé de leur caractérisation, me contentant plutôt, un peu comme le faisait Dostoïevski, de les peindre à gros traits (un chapeau, un vêtement, une attitude) et d'en faire les porteurs d'une valeur et d'en jouer, comme le chat d'une cocotte de papier, à l'intérieur des paramètres de l'histoire.   

Jusqu'à aujourd'hui. 

Parce que je m'adonne à l'écriture d'une première série (j'en suis au tome 2).

J'ai l'habitude, disais-je, de personnages qui servent le texte. Mais dans l'exercice actuel, je suis confronté à une tout autre réalité : celle où le texte devient prétexte à l'évolution du personnage. Finis, donc, les allusions et les sous-entendus, exit les ébauches rapides rappelant celles du maître russe. Parce que, désormais, le personnage doit avoir une vie. Il n'existe plus seulement dans le vase-clos d'un livre, mais doit survivre à la quatrième de couverture. En outre, il doit reprendre vie encore et encore. 

Et doit demeurer reconnaissable.

Ce qui entraîne comme conséquence que c'est le texte qui doit désormais le servir, le mettre en valeur. Mais pour que ça se fasse, il semble bien qu'une caractérisation plus approfondie soit essentielle. Ça lui prend des manies, des expressions qui lui soient propres, des relations personnelles, bref le relief nécessaire à porter le poids d'une oeuvre s'étalant sur plus d'un livre puisqu'il devient, en quelque sorte le seul liant entre des histoires qui n'auraient pas de lien entre elles si ce n'était de lui.

Une approche du personnage qui est à l'extrême opposée de celle à laquelle je suis accoutumé. Et à laquelle je dois m'habituer!

Pour en connaître un peu plus ( et j'insiste sur "un peu"!) sur ladite série, j'en glisse un mot dans l'entrevue que j'ai accordée aux Trois Mousquetaires et que vous pouvez suivre en suivant ce lien : http://lestroismousquetaireslectures.blogspot.ca/2013/05/auteur-etienne-poirier.html.