jeudi 26 février 2015

Toi, là, tu écris quel genre de livres?

Voilà une question qui est sur toutes les lèvres (j'exagère un peu, j'en conviens!). Enfin, il s'agit là d'une préoccupation pour bien des lecteurs et encore plus d'auteurs... Mais pas moi. En fait, pas avant ce matin.

Les genres en littérature ne m'intéressent pas beaucoup et, je dois l'avouer bien honnêtement et sans aucune fierté, j'ai tendance à lever le nez sur à peu près tout ce qui comporte un dragon, une paire de crocs ou un détective alcoolique. Je ne lis pas de fantasy, pas de polar, rien de tout ça pour la simple raison que je redoute les clichés que ces livres recèlent. 

Est-ce un préjugé?

Peut-être, dans la mesure où plusieurs sauraient relever des contre-exemples qui me feraient ravaler mes propos.

Mais, trop souvent, la littérature de genre se bâtit sur des codes, voire des recettes, que trop d'auteurs semblent se contenter de répéter (peut-être cette dernière phrase est-elle, justement, un préjugé de ma
part?), ce qui donne un effet artisanal plutôt qu'artistique à leur prose. On n'écrit pas des livres comme on fait des crêpes. Les recettes doivent demeurer à la cuisine et n'ont pas leur place dans l'art.


Je préfère, et de loin, une littérature qui s'affranchit des codes ou qui, du moins, tente à tout prix de s'éloigner des clichés et des lieux communs.


Or, salons du livre oblige, je serai bientôt confronté aux questions liées aux genres littéraires, questions fort embêtantes quand on n'en est pas, il va sans dire...

Mais cette année, je me suis trouvé une réponse : le réalisme magique.

Le réalisme magique est un sous-genre du fantastique. Il s'agit d'un concept aux contours flous qui se résume un peu de la manière suivante : une histoire campée dans un univers réaliste où des événements surréalistes peuvent survenir, mais sont traités de manière réaliste. 

À ne pas confondre avec le fantastique, où l'élément insolite traité de manière réaliste prend toute la place et devient le noeud du récit.

À ne pas confondre avec le merveilleux, où l'univers est construit d'éléments insolites où les personnages, parfois insolites eux-mêmes, évoluent sans qu'ils soient remis en cause.

Dans le réalisme magique, l'univers se distord ponctuellement sans que les personnages s'en rendent compte, parfois même à l'insu du lecteur. On mettra souvent sur le dos d'effets de style ou du langage poétique les impressions obtenues à la lecture. La littérature latino-américaine porte en elle une longue tradition de réalisme magique, mais pas seulement elle. Dante, Rabelais, Cervantes Shakespear ont donné des oeuvres en ce sens. Bref, il ne s'agit pas d'un genre nouveau, ni révolutionnaire, mais plutôt d'une onde constante qui teinte l'histoire de la littérature mondiale. S'il s'agit d'un genre (pas des plus répandus!), il en est un tout en nuances et parmi les plus difficiles à cerner. Parce qu'il est nuancé, justement. 

Mes trois romans se situent dans ce genre-là.

Si vous avez envie d'en apprendre un peu plus sur le réalisme magique, vous n'avez qu'à suivre le lien ci-dessous. En attendant, j'ai désormais une réponse à cette question qui m'embête à chaque fois : "c'est quel genre de livre que tu écris?"

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Tout commentaire jugé diffamatoire ou désobligeant sera supprimé.